mardi 31 mai 2011

4ème partie - Le réveil?

Continuons de « réveiller » les mentalités, certains pariant déjà sur l’oubli des victimes !


Mercredi 25 mai 2011 : cette date pourrait être historique dans le domaine de la politique énergétique suisse. Le Conseil Fédéral, par la voix de la très pro-nucléaire Doris Lothard, a annoncé l’objectif d’une sortie progressive du nucléaire en 2034. Certes, ce n’est qu’un début, et la question, qui n’est pour l’heure qu’une recommandation sans ligne claire, doit encore être discutée en juin aux chambres fédérales. Mais au-delà des calculs politiques – en Suisse, nous sommes en année électorale – un point qu’il s’agit de ne pas oublier, cette annonce n’en demeure pas moins courageuse. La Suisse, une fois n’est pas coutume, se montre à nouveau pionnière en matière énergétique.


La pression populaire et le risque de l’initiative des Verts Suisses pour une sortie du nucléaire ont fait leur effet. La manifestation monstre du 22 mai dernier, d’abord reléguée comme une simple réunion d’écologistes mais qui a, au final, réuni près de 20'000 personnes, a mis un gros coup de massue sur la très frileuse politique suisse, jusqu’ici bien trop timorée par les tenants de l’énergie atomique.


C’est autour de l’Allemagne maintenant, où le gouvernement d’Angela Merkel, en déroute électorale notamment par sa politique pro-nucléaire, vient de décider une fermeture définitive des centrales en 2029 déjà. L’échéance est courte, plus courte encore qu’en Suisse, et il reste à voir si la chancelière sera cohérente et mettra le turbo en termes d’éducation à la consommation et de recherche et développement énergétique, deux conditions sine qua non de l’abandon de l’énergie atomique.


Mais le combat contre l’obscure idéologie pro-nucléaire n’en est encore qu’à ces débuts. Les lobbies sont très puissants, à Berne, comme le relève justement l’éditorialiste du Courrier du 26 mai 2011, mais aussi dans le reste de l’Europe (la France en est l’exemple le plus flagrant).


Déjà, Bruno Pelleau, poussiéreux bureaucrate du Forum Nucléaire Suisse, monte à la corde en déplorant le choix du Conseil Fédéral. Dans un discours (Courrier du 26 mars 2011) où coexistent « optimisme » de rigueur et propos mensongers habituels, il table sans rougir sur la mémoire courte de la population (argument repris par la PDG d’Areva Anne Lauvergeon dans les colonnes du Monde), et sur un retournement de situation dans dix ans, soit à la fin d’un éventuel moratoire. Ce dernier est une des options possibles parmi les politiques énergétiques réfléchies en termes de sortie du nucléaire, option uniquement défendue par, ô surprise, le Parti Libéral-Radical. Du reste, leurs alliés d’économiesuisse sont en train de fourbir leurs armes. Et on peut leur faire confiance, quant à leur capacité de débloquer de gros moyens…


Devant cette contre-attaque dogmatique qui s’annonce, il est donc nécessaire de poursuivre la « lutte pacifiste », en mettant en avant surtout l’information, meilleure arme contre les nucléocrates. Par exemple, cela permettra de tordre le coup une bonne fois pour toute aux propos délirants de M. Pelleau, qui crie haut et fort qu’il est « faux » que les énergies renouvelables profiteraient à l’emploi en Suisse, tout en omettant sciemment de dire que ce pays ne fabrique pas de centrales nucléaires, alors qu’il développe des technologies dans le renouvelable...


Dans cette optique, continuons donc notre série sur le nucléaire avec cette quatrième partie, afin que le « réveil » citoyen auquel nous assistons puisse résister au dogme nucléaire !


Technologie nucléaire : une technologie qu’on paie au prix fort…


Le prix du kWh – c’est-à-dire de l’énergie que nous payons – est à l’heure actuelle le slogan publicitaire le plus à la mode chez les partisans du nucléaire. Selon les estimations, en Suisse, il serait d’environ 5 ct/kWh à entre 6 et 9 ct/kWh. Quelqu’en soit l’origine et les détails de ce calcul, ceci est à mettre en comparaison des 20 ct/kWh de l’énergie éolienne, aujourd’hui la moins chère des énergies renouvelables hors énergie hydraulique.


On retrouve ici un peu ce que le monde financier et politique vient de faire lors de la dernière crise de 2007, ou ce qui se passe encore aujourd’hui, notamment en Grèce : étatiser les pertes. En effet, ce prix du kWh est artificiellement maintenu très bas, puisque les frais d’assurance en responsabilité civile des centrales nucléaires sont ridiculement faibles par rapport aux risques courus, et que les frais inhérents au stockage des déchets – à assurer pendant plusieurs siècles ou millénaires pour certains d’entre eux – ainsi qu’au démantèlement des installations, ne sont pas comptabilisés. Cela correspond bien à un sponsoring des autorités, qu’on le veuille ou non. Et lorsqu’il y a un pépin ou, pire, une catastrophe sérieuse comme à Fukushima ou à Three Miles Island en 1979, ce sont ces mêmes autorités qui passent à la caisse : le dédouanement des exploitants est chose courante (on a vu ce phénomène de « fuite des responsabilités » aussi du côté de l’exploitation même du minerai, avec, par exemple, le cas de la pollution de la mine australienne de Rum Jungle et de son propriétaire Rio Tinto). Et le dédommagement des personnes délogées suite à la catastrophe de Fukushima, imposé à Tepco par le gouvernement japonais, ne fait pas illusion. Du reste, les déboires financiers de l’entreprise énergétique vont être pris en charge par l’Etat. Même si celui-ci n’a peut-être pas signé un chèque en blanc avec Tepco, on revient quand même à étatiser les pertes. Chose qu’une véritable assurance en responsabilité civile, payée en conséquence, aurait dû prendre à sa charge. Mais bien sûr, ceci serait au détriment du prix du kWh…


On pense souvent que la couverture en responsabilité civile très faible des centrales atomiques provient du nombre réduit d’accidents rencontrés par ces dernières ; le contraire des voitures de tourisme, si vous voulez, dont la probabilité d’avoir un « accident » est comparativement plus élevée. Pour les 439 réacteurs nucléaires en activité sur 31 pays (2009), on comptabilise, comme paiement en assurance responsabilité civile, 125 millions d’euros par an sur le plan mondial, selon Le Monde du 6 avril – autrement dit, environ 280'000 euros par an et par réacteur. Avec cet ordre d’idée, en comparaison avec la RC d’une automobile, un fournisseur d’énergie paie donc environ 200 à 300 fois plus par année pour un réacteur nucléaire que l’automobiliste pour sa voiture (environ 1'400 CHF).


La faible probabilité d’accident, argument fallacieux que voilà : par leur volonté de prolonger la durée de vie des centrales existantes, le lobby nucléaire, de par le monde, fait courir des risques supplémentaires à la population, sans en payer le prix respectif pour couvrir efficacement ces risques. Le Japon en est la preuve. Plus prêt de nous, l’Allemagne, dont le gouvernement Merkel de centre droit avait, il n’y a pas si longtemps, rejeté le calendrier de sortie du nucléaire du gouvernement Schröder et accepté la prolongation de service des centrales en fin de vie, vient d’obtenir un rapport de la commission de sureté nucléaire montrant qu’aucune centrale allemande ne résisterait au crash d’un A380, et que certaines d’entres elles ne supporteraient même pas le crash d’un petit avion léger ! Comment faire confiance à une industrie et à des politiciens aux pratiques aussi négligentes et incorrectes ?


En outre, le nombre d’accidents déclarés (les incidents de niveau 0 sur l’échelle INES ne sont, étrangement, pas systématiquement rendus public) n’est pas aussi faible que cela (voir une liste d’accidents non exhaustive sur Wikipedia) ; le dernier en date à Fukushima, où une fusion de combustible dans trois réacteurs s’est bel-et-bien produite, a été porté au degré 7, c’est-à-dire équivalent à Tchernobyl !


Mais au final, il ne faut pas oublier une chose essentielle. Le démantèlement et le stockage des déchets ne sont, eux, pas une probabilité : c’est une réalité inéluctable.


Le Royaume-Uni prévoit ainsi quelques 103 milliards d’euro pour le démantèlement de son parc de 35 réacteurs ; pour une même estimation, cela correspondrait à plus de 20 milliards de francs pour un pays comme la Suisse (5 réacteurs). Et ce ne sont là que des estimations, relatives uniquement au démantèlement. Pour qui sera la facture ?


Le plus « amusant » concerne la gestion de l’enfouissement en couche profonde des déchets hautement radioactifs. Combien cela coûtera-t-il à la collectivité de pays la gestion d’un tel dépôt sur plusieurs milliers d’années ? Le pays survivra-t-il à cette période (dans le cas des actinides non séparés, la demi-vie des déchets à haute activité et à vie longue (HAVL), provenant du cœur du réacteur, comme le Plutonium 239, est de 24'000 ans, alors que l’Empire Romain n’a survécu que 400 ans, et la Confédération Suisse n’a qu’un peu plus de 700 ans d’âge) ? Sa « mémoire » administrative gardera-t-elle les informations nécessaires à la gestion de ces déchets, et comment cette gestion sera-t-elle organisée et garantie ? De plus, même si le recyclage de certains résidus hautement radioactifs peut être fait (cycle du thorium), le problème des effets biologiques des déchets faiblement et moyennement radioactifs à long terme ne sont pas résolus. Autant de questions et de problématiques que le lobby nucléaire laisse, à l’instar des déchets, au bon soin du porte monnaie de notre descendance.


et qui peut marquer au fer rouge la vie, pour longtemps !


Et bien oui, le nucléaire, ce n’est pas une industrie que l’on monte vite et que l’on démonte aussi vite. Pire, à l’instar de l’industrie chimique, les catastrophes peuvent marquer toute une région et cela pour longtemps. Ici, il ne s’agit plus d’estimations ! On l’a vu dans le cas du centre nucléaire de Mayak en Russie.


Ironie du calendrier, la catastrophe de l’usine japonaise de Fukushima coïncidait avec la commémoration des 25 ans de l’accident de Tchernobyl, deux accidents étant reportés au niveau 7 de l’échelle INES. Si la terrible histoire de la centrale nippone ne s’était pas produite, sans doute n’aurait-on fait de cette commémoration, comme chaque année, que quelques brefs commentaires de-ci de-là.


Pourtant, Tchernobyl aujourd’hui pourrait bien représenter, c’est à craindre, Fukushima demain. En effet, les problèmes à répétition vécus encore aujourd’hui par les ingénieurs japonais, la réévaluation du degré de gravité de l’accident et les nouvelles révélations sur l’état du combustible de certains réacteurs, laissent présager une situation pouvant s’allonger, tout comme à Tchernobyl !


Comment, vous pensiez que Tchernobyl était terminé ? Et bien non, d’après Alexander Novikov, le directeur adjoint de la sûreté nucléaire du site ukrainien, la zone reste dangereuse (Le Parisien.fr). 25 ans après, on souffre toujours de Tchernobyl dans la région (voir le film « Tchernobyl Forever » d’Alain de Halleux). Et on meure toujours des conséquences de la catastrophe : le bilan en vies humaines, d’abord odieusement réduit à 4'000 victimes par l’OMS et l’AIEA, a été récemment revu à la hausse, entre 600'000 et 900'000 morts, dont 125'000 tués parmi les « liquidateurs », ces ouvriers partis limiter les dégâts à la centrale ukrainienne (lire à ce titre l’article affligeant et révélateur du Courrier du 30 décembre 2010). Dégâts qui continuent de se produire aujourd’hui encore, suite à la radioactivité ! Celle-ci ayant usé le sarcophage, une nouvelle enceinte de plus de 550 millions d’euros doit être construite, bien que son financement ne soit pas encore assuré…


Beaucoup d’argent… mais combien de vies perdues, et de souffrance infligée ? Le moindre des respects que l’on doive, notamment, aux liquidateurs de Tchernobyl et de Fukushima, c’est de ne plus considérer le nucléaire comme acceptable et d’oser réfléchir sur notre propre consommation d’énergie et nos responsabilités ! Montrer, en somme, un peu de courage dans la critique et dans nos actes quotidiens, à la mémoire du courage incomparablement plus grand qu’ont dû montrer ces milliers d’hommes envoyés au cœur de l’enfer pour réparer ce qui était encore réparable, ceci au prix de leur vie !


Ainsi, à l’attention des nucléocrates et autres « tourneurs de veste » qui pourraient bien la retourner à nouveau très vite sous l’effet des pressions du lobby nucléaire : ce ne sera pas demain, ni l’année prochaine, que nous connaîtrons l’ampleur de la catastrophe au Japon, quand bien même, espérons-le, elle se résolve « rapidement ». Ne l’oublions pas : contrairement aux ressources fossiles et aux gisements d’uranium, les séquelles du nucléaire sont malheureusement durables.

mardi 3 mai 2011

Mobilité douce : à Genève, le 15 mai, il faut voter OUI!

Bonjour à tous,

Le 15 mai, entre autres choses, le peuple genevois est appelé aux urnes. Sitôt les dernières élections communales finies que refleurissent déjà les panneaux de propagandes politiques. Une occasion de plus de relever, hélas, la bassesse du niveau de la communication, comme par exemple le greenwaching et le détournement de termes pour les Cherpines-Charroton (voir à ce propos le site Agro-quartier autogéré : http://www.agroquartier.ch/spip.php?rubrique3).

Mais l'autre objet en jeu le 15 mai est lui aussi le théâtre d'une propagande politique nauséabonde. L'effet UDC/MCG est passé par là, on s'en doute. Après "la racaille" que le futur RER CEVA devait amener de France (Soli Pardo, ex-UDC et actuel MCG), voilà que les frontaliers sont à nouveau employés par les staufferistes du MCG pour s'opposer à l'initiative sur la mobilité douce IN 144. Les termes choisis montrent, à eux seuls, le niveau intellectuel de la campagne contre l'initiative IN 144 : "Avant de faire chier les Genevois avec les pistes cyclables, bloquons les 70'000 voitures des frontaliers". Sans commentaire!

Se devant de donner de la voie, les partis bourgeois - PLR, place économique - auraient pu relever le niveau, eux qui ne manquent pas de critiquer les dérapages du MCG. Et bien non! Après le manque d'arguments sur le projet des Cherpines-Charottons, les voilà qui, par le biais du GTE - Groupement Transport et Economie, regroupant des entités aussi peu sensibles à l'environnement comme l'ACS, le TCS ou encore la Fédération des Entreprises Romandes - amènent également la tromperie ouvertement dans le débat, avec leurs "7 raisons pour voter non le 15 mai".

Je relaierai donc ici la prise de position des initiants, afin de mettre en avant les mensonges proférés par ceux qui, au fond, luttent surtout pour le status quo : le chaos. Plus d'information sur www.mobilite-douce-ge.ch.

Bonne lecture.

Sandro

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Les opposants à l’initiative 144 distillent une propagande mensongère. Débusquez leurs 7 mensonges !

7mensonges
Depuis plusieurs jours, on voit fleurir des affiches, publicités (presse, trams) et un tous-ménages contre l’initiative « pour la mobilité douce ». Les slogans mensongers des opposants à l’initiative visent à tromper les électrices et électeurs genevois en faisant passer l’initiative 144 pour un texte extrémiste, ce qu’il n’est pas !

Face à des opposants qui défendent le statu quo (c’est-à-dire le chaos) en matière de mobilité, le comité d’initiative soumet au peuple une initiative réaliste et modérée pour améliorer la situation à Genève en encourageant le transfert modal sur la mobilité douce.

Il convient donc de rétablir quelques vérités.

1. L’initiative donnerait la « priorité absolue » au vélo ?

FAUX !

LA VÉRITÉ : L’initiative 144 ne contient à aucun endroit la notion de priorité au vélo. L’alinéa 4 de l’article 2 dit uniquement que « La régulation des carrefours est conçue pour encourager la mobilité douce. »

Encourager signifiant installer des feux vélos ou des « sas » qui permettent aux cyclistes, pour leur sécurité, de démarrer quelques secondes avant le feu vert. L’initiative entend aussi encourager la marche. Or, fluidifier les déplacements à pied passe aussi par une meilleure synchronisation des feux piétons dans les grands carrefours.

Les initiants ne demandent en aucun cas de « prioriser » la mobilité douce sur les TPG. Les associations (et partis) qui le composent défendent les transports publics (ATE, actif-trafiC, etc.) et n’entendent évidemment pas les prétériter, bien au contraire ! Une meilleure séparation des flux cyclistes et TPG permettra justement de réduire une cohabitation stressante et hasardeuse.


2.
50% de capacité routière en moins ?

FAUX !

LA VÉRITÉ : Une piste cyclable n’exige que 1,50 mètre (contre plus de 3 mètres pour une voie automobile). Or, il s’agit surtout de « boucher » les trous manquants du réseau cyclable actuel qui est discontinu et dangereux. L’initiative n’exige pas que cela se fasse systématiquement sur la chaussée : des aménagements en parallèle sans aucune perte de capacité routière sont possibles (passerelle sur le pont du Mt-Blanc, p.ex.). Et l’initiative prévoit aussi des exceptions (simple marquage au sol) pour les endroits problématiques !

3. Une place de parking sur 4 supprimée ?

FAUX !

LA VÉRITÉ : Le calcul des opposants à l’initiative pour arriver à ce chiffre est grotesque : ils prétendent que l’initiative cantonale pour la mobilité douce aurait un lien avec l’initiative municipale en Ville de Genève pour 200 rues piétonnes. Or, il n’en est rien !

On peut d’ailleurs faire des pistes cyclables sans supprimer de place. Par exemple, le quai Charles-Page le long de l’Arve, où une piste cyclable bi-directionnelle, continue et sécurisée, a été instaurée sans suppression aucune de places de parking.

4. Miser sur des itinéraires confortables ?

C’est exactement ce que demande l’initiative ! Sans moteur, l’itinéraire le plus confortable est le plus direct, c’est pourquoi de nombreux cyclistes souhaitent emprunter les axes principaux, qui sont de toute façon indispensables à la plupart des trajets quotidiens.

5. L’initiative des villes a été rejetée à Lucerne ?

Ces initiatives sont incomparables ! Les contre-projets aux initiatives qui ont été acceptés à Lucerne ou à Bâle sont eux-mêmes bien plus contraignants que l’initiative genevoise… car il demandent une augmentation chiffrée de la mobilité douce et des transports publics et une réduction du trafic automobile ! L’initiative genevoise, elle, est bien plus modérée puisqu’elle ne demande qu’un encouragement et une sécurisation de la mobilité piétonne et cycliste.

6. Les chantiers rendront le trafic automobile impossible ?

FAUX !

LA VÉRITÉ : Les pistes et bandes cyclables sont des aménagements légers ne demandant pas de grands travaux. Souvent, il suffira de dessiner une bande sur le sol pour compléter une piste existante. La gêne pour le trafic automobile est dès lors minime, et le délai de 8 ans (après le plan directeur) tout à fait réaliste.


7.
70% du réseau routier déjà équipé ?

Si l’on poursuivait au rythme actuel, pour terminer le réseau de pistes cyclables, cela devrait prendre plus de 30 ans ! Or, chaque année près d’une dizaine d’usagers de la route non motorisés meurent sur nos routes. Équiper les 30% restants, revient à diminuer ces accidents et donc à sauver des vies. Avec la mise en place du vélo en libre-service en 2012, il est urgent de mieux aménager nos routes pour sécuriser ces milliers de futurs usagers du vélo et diminuer les conflits avec les autres usagers de la route.


Le comité d’initiative 144 « pour la mobilité douce », mardi 3 mai 2011