samedi 5 juin 2010

Greenpeace et les thoniers-senneurs, une bataille qui tourne à l'agression!

Bonjour,

Voici une vidéo de Greenpeace prise en mer Méditerrannée, lors d'une action dénonçant la poursuite aveugle de la pêche intensive au Thon rouge.

Thon rouge : des militants de Greenpeace violemment agressés en mer par les thoniers français


Ce 4 juin, vers 14h, a débuté la première action de Greenpeace en Méditerrannée. Des militants se sont interposés de façon non-violente dans des opérations de pêche au thon rouge pour libérer les poissons capturés par un thonier senneur français, le Jean Marie Christian 6, un navire de l’armement de Jean-Marie Avallone. [...]





Cela devient grave. Encore une fois, on le voit, l'importance d'une consommation réfléchie s'impose. Devant la raréfaction des ressources, les lobbys s'acharnent... même si cela conduira à la mort des pêcheurs d'ici quelques années! Et ils s'acharnent avec la violence : un militant a été harponné par un pêcheur. Vraiment, il y a de quoi dégoûter de manger du thon...

Bien à vous!

Sandro

mercredi 2 juin 2010

Cyclistes, la (presque) mauvaise excuse

De retour!

Bonjour à toutes et à tous!

D'abord, mes excuses pour mon absence. Désormais, si la fréquence de mes billets sera un peu plus faible qu'auparavant, je promets de m'y remettre, spécialement sur le sujet de la nature. Année de la biodiversité oblige...

Mais avant cela, j'avais en tête, depuis longtemps, de parler de mobilité cycliste et de cohabitation. Le journal du 19h30 de la TSR de ce soir (2 juin 2010) a réveillé ce souhait.

Le vélo, un sentiment de liberté... mais pas à tout prix!

Depuis près d'une année et demi, et ma sortie d'un long traitement médical, j'ai décidé de me remettre au vélo. Si les longues virées et la compétition amateur étaient de lointains souvenirs, j'y ai vite repris goût. J'ai toujours défendu ce mode de locomotion, et déploré les trop faibles infrastructures cyclistes. Car le vélo a de nombreux atouts! Dans ces périodes difficiles, c'est un moyen économique et efficace de déplacement : j'utilise mon vélo aussi bien pour aller travailler que pour faire les courses ou encore pour amener ma fille de quatre ans aux cours de mini-tennis, à 35 minutes de chez moi. Et ne parlons pas des avantages indéniables et décisifs de la petite reine en matière d'environnement et d'économies d'énergie!

J'avais perdu l'habitude de la circulation en milieu urbain. J'ai donc été très vite conscient, à nouveau, des difficultés de circulation qu'un cycliste rencontre en se déplaçant en ville, à Genève notamment : les voitures, les motos... et les autres cyclistes. Et là, jour après jour, ma colère n'a cessé de monter.

Je lutte, à titre associatif et politique, pour que le vélo soit mieux considéré par le gouvernement, que les infrastructures de sécurité soient mises en place de manière continue, etc. Car, au-delà des paroles politiques, le transfert modal n'est que très peu soutenu et que, dans les faits, la "voiture" reste prioritaire dans les esprits de nos dirigeants. C'est pourquoi je trouve intolérable toutes ces infractions que commettent les cyclistes et que, chaque jour, j'observe sur les routes : on grille un feu par-ci, on fille à toute allure sur les trottoirs par-là, on ne circule pas sur les bandes cyclables pourtant bien visibles, on ne met pas le casque (même sur la tête du bébé assis sur le siège enfant), etc. Franchement, j'en ai marre que ces incivilités puissent servir aux opposants de la mobilité douce pour mettre des bâtons dans les roues de ceux qui essayent de briser le dogme du "tout voiture". Là, en partie du moins, nous autres cyclistes avons une certaine responsabilité, et il faut l'admettre. Les lois, même imparfaites, ne valent pas que pour les "autres" (soit les voitures, les motos ou les scooters) : que dirions-nous si une voiture brûlait un feu ou encore lorsqu'une moto n'est pas dans la voie de circulation qui lui est dévolue (par exemple sur une piste cyclable...)?

Le problème de la cohabitation est déjà assez compliqué, la politique majoritaire en Suisse ne défendant pas vraiment le développement d'alternatives écologiques au transport individuel motorisé. Il faut développé le réseau de pistes cyclables, si possible bien protégées, et faire en sorte que toutes les voies principales en soient munies ; il faut améliorer la signalisation ; il faut généraliser les places de stationnement pour vélos... On voit, il y a du boulot. Pourquoi donner des arguments anti-cyclistes aux lobbys pro-voitures comme le Touring Club Suisse (TCS) ou encore à certains partis politiques de droite?

Responsabilité contre légalisme : coupons l'herbe sous le pied des mauvaises langues!

La réalité de la mobilité cycliste, de nos jours, est difficile, voire souvent périlleuse ; en prenant nos responsabilités, nous pourrions clarifier (voire pacifier) le débat et ainsi donner du poids à nos revendications, mais aussi "clouer le bec" à certains légalistes, un peu trop déconnectés des faits de terrain.

Le "grillage" de feu ne s'excuse pas a priori. Par contre, aller sur le trottoir peut, dans certains cas, se comprendre. Certains ont peur, tout simplement, d'aller sur la route, l'intense circulation ne leur donnant aucune confiance. A Genève, de tels lieux sont légions , comme le Pont du Mont-Blanc, les quais au bord du lac ou encore la route de Meyrin. Dans ce cas, le légalisme affiché par l'avocat s'exprimant dans les pages du journal du TCS - celui-ci s'offusquait de la clémence de la police face aux vélos circulant sur les trottoirs - n'est essentiellement qu'une profonde méconnaissance de ce qu'endure chaque jour les cyclistes à Genève. Mais, ici, si certains cyclistes ne prenaient pas les trottoirs - de surcroit bondés - comme des pistes d'entrainement pour le Tour de France, peut-être que cela se passerait mieux, non? N'oublions pas que, sans tomber dans la vision étriquée et ignorante du TCS, il faut garder à l'esprit que les piétons SONT PRIORITAIRES SUR LES TROTTOIRS! Ah, la responsabilité... une notion qui n'est plus d'actualité de nos jours!

L'individualisme, le cancer de la circulation... et de tant d'autres choses!

Prenons du recule! Les cyclistes roulent de manière irrespectueuse du code de la route. Ils grillent les feux, ne respectent pas la signalisation routière ni les autres usagers de la route... Dans le journal de 19h30, un chauffeur de taxi disait, à propos des cyclistes, que c'était "le cancer de la circulation". Mmmh, est-ce si simple?

Car, lors de mes déplacements, si j'ai vu de nombreuses fautes commises par les cyclistes, j'ai vu aussi des voitures me passer à plein gaz à quelques centimètres de mon guidon, des voitures me refusant la priorité de sens inverse (un jour, une telle faute m'a conduit à terminer ma course dans un buisson d'épineux, mais même si j'ai eu beaucoup de chance ce jour-là, personne n'est venu m'aider), des motos et scooters empruntés les bandes cyclables et des taxis arrêtés sur ces dites bandes. A cela s'ajoute une remarque générale : combien d'automobilistes respectent à la lettre une règle pourtant simple à respecter : la vitesse maximale?

On en conclue une chose : lorsque l'être humain voit ses capacités physiques augmentés, tout en étant plus ou moins isolé du monde extérieur - c'est ce qui se produit lorsque il se met au commande d'un mode de transport individuel, support de "liberté" - son fonctionnement social se modifie et son "individualisme" s'en voit exacerber. Ce phénomène touche les cyclistes, où la polyvalence du véhicule à tendance à "nous donner tous les droits", ce que nous devons reconnaître. Mais cela touche les autres aussi, automobilistes et cyclomotoristes. Ce que ces derniers reprochent aux cyclistes, ils le font eux-même, généralement (je me souviens de déplacements en taxi ou en bus où je me demandais si j'allais arriver en un seul morceau à destination).

Donc, à l'instar de tous ceux qui pourrissent, d'un côté comme de l'autre, le débat sur la cohabitation vélo-voiture, ce chauffeur de taxi, interviewé par la TSR, devrait tourner sept fois (au moins) sa langue dans sa bouche. Ce ne sont pas les cyclistes qui sont le cancer de la circulation, mais plutôt l'individualisme qui tinte toute notre société, de nos comportements de consommation jusqu'à la couleur de l'idéologie dominante. Sans cette prise de conscience, les problèmes actuels de notre civilisation ne pourront être réglés de manière durable. Et la mobilité n'en est qu'un aspect... révélateur néanmoins!

Bien à vous.

Sandro