Bonjour à tous,
L'actualité politique suisse de ce weekend est venue, une fois de plus, me donner une occasion de constater à quel point les certitudes politiques permettent, pour certains politiciens, de passer comme chat sur braise sur les problèmes que leur idéologie dominante ont entrainé ces dernières décennies. Ceci à l'aide de commentaires parfois douteux, voire malhonnête.
L'actualité politique suisse de ce weekend est venue, une fois de plus, me donner une occasion de constater à quel point les certitudes politiques permettent, pour certains politiciens, de passer comme chat sur braise sur les problèmes que leur idéologie dominante ont entrainé ces dernières décennies. Ceci à l'aide de commentaires parfois douteux, voire malhonnête.
Ce dimanche soir, sur l'émission Forum de la Radio Suisse Romande, un débat opposait deux hommes politiques de droite, le conseiller national radical Otto Ineichen et le vice-président du PLR Pierre Weiss. Ce débat reposait sur la nouvelle suivante : l'UBS, banque en crise, retire son aide financière des partis politiques. Cela fait bien sûr plusieurs années que le financement, souvent occulte, de certains partis soit sujet à débat en Suisse. Personne n'ignore, néanmoins, vers où allait la "sympathie financière" des généreux donateurs qu'étaient les assureurs, les grosses entreprises multinationales et, jusqu'ici, les banques telles que l'UBS... M. Ospel n'était-il pas un proche de M. Blocher, fer de lance de l'ultra-droite suisse? La crise actuelle, et les multiples remous qui font trembler le soi-disant "inébranlable capitalisme" effréné, force enfin ce microcosme politique à plus de transparence. On commence à parler plus librement de ce financement, et de la problématique liée aux relations entre certains partis et les banques comme l'UBS, au fonctionnement plus que douteux. Et des voix, parmi ces partis, se font entendre.
http://real.xobix.ch/ramgen/rsr/rsr1/forums/2009/forum20090419-180000-56k-001.rm?start=00:51:34.994&end=00:57:52.323
Mais voilà, tous n'ont pas cette honnêteté et ce courage, chez ces gens-là. Certains, à l'image du genevois Pierre Weiss, se cache derrière un rideau de mauvaise foi. Mais ici, cette mauvaise foi est éclatante et presque ridicule. Sans doute que, à l'image du vice-président du PLR, les tenants les plus acharnés du dogme néolibéral sont devenus tellement apeurés, en voyant l'édifice boiteux qu'ils ont construit proche de la rupture, qu'ils en perdent leur aptitude à tromper les gens. A la bonne heure. Pourvu que l'électorat s'en rende enfin compte!!!
Constatez par vous même! M. Weiss, dans toute sa "profonde sagesse", met en parallèle le budget du PLR avec celui du WWF (sic), qu'il qualifie de "10x" supérieur à celui de son parti... M. Weiss devrait vraiment réfléchir avant d'émettre pareille comparaison. D'abord, le WWF n'est pas un parti mais une ONG qui participe notamment à certaines campagnes (initiatives, référendum) pour la défense de l'environnement. Dès lors, si M. Weiss veut comparer le budget de son parti, qu'il le fasse avec un autre! Ensuite, si tant est que le WWF soit un donateur financier actif du monde politique suisse, il serait intéressant de comparer la hauteur des dons ; le parti de M. Weiss s'est toujours opposé à plus de transparence dans les dons politiques et leurs provenances. Enfin, si l'on compare les donateurs potentiels entre-eux, l'argumentation de M. Weiss devient tout simplement absurde. En terme de budget, les syndicats, les ONG et les associations de défense de l'environnement, même réunis, n'arrivent tout simplement pas à la cheville des assureurs et des banques - des nids à politiciens - dont les profits sont colossaux. Je ne savais pas que les bénéfices engrangés par UNIA se chiffraient en milliards, M. Weiss... Mais le plus piquant, c'est que, derrière son argumentation bancale, le libéral genevois essaie de mettre sur un pied d'égalité tous les donateurs importants des partis politiques suisses. C'est de la supercherie et une tentative désespérée de sauver une idéologie politique moribonde. En effet, ni le WWF, ni Pro Natura, ni UNIA, ni aucune autre ONG ou association n'est à l'origine de la crise mondiale - financière, alimentaire et écologique - que nous vivons. Du point de vue financier, ce sont bien les banques, leurs alliés et cette frénésie pathologique à la spéculation si chère aux néolibéraux, qui nous ont amené dans cette pagaille. Ici, M. Weiss prouve une nouvelle fois que, en Suisse comme ailleurs, idéologie dominante rime trop souvent avec dogmatisme mensonger.
Constatez par vous même! M. Weiss, dans toute sa "profonde sagesse", met en parallèle le budget du PLR avec celui du WWF (sic), qu'il qualifie de "10x" supérieur à celui de son parti... M. Weiss devrait vraiment réfléchir avant d'émettre pareille comparaison. D'abord, le WWF n'est pas un parti mais une ONG qui participe notamment à certaines campagnes (initiatives, référendum) pour la défense de l'environnement. Dès lors, si M. Weiss veut comparer le budget de son parti, qu'il le fasse avec un autre! Ensuite, si tant est que le WWF soit un donateur financier actif du monde politique suisse, il serait intéressant de comparer la hauteur des dons ; le parti de M. Weiss s'est toujours opposé à plus de transparence dans les dons politiques et leurs provenances. Enfin, si l'on compare les donateurs potentiels entre-eux, l'argumentation de M. Weiss devient tout simplement absurde. En terme de budget, les syndicats, les ONG et les associations de défense de l'environnement, même réunis, n'arrivent tout simplement pas à la cheville des assureurs et des banques - des nids à politiciens - dont les profits sont colossaux. Je ne savais pas que les bénéfices engrangés par UNIA se chiffraient en milliards, M. Weiss... Mais le plus piquant, c'est que, derrière son argumentation bancale, le libéral genevois essaie de mettre sur un pied d'égalité tous les donateurs importants des partis politiques suisses. C'est de la supercherie et une tentative désespérée de sauver une idéologie politique moribonde. En effet, ni le WWF, ni Pro Natura, ni UNIA, ni aucune autre ONG ou association n'est à l'origine de la crise mondiale - financière, alimentaire et écologique - que nous vivons. Du point de vue financier, ce sont bien les banques, leurs alliés et cette frénésie pathologique à la spéculation si chère aux néolibéraux, qui nous ont amené dans cette pagaille. Ici, M. Weiss prouve une nouvelle fois que, en Suisse comme ailleurs, idéologie dominante rime trop souvent avec dogmatisme mensonger.
Je ne suis pas un expert politique, loin s'en faut, mais j'ai bon espoir que la population, lasse d'être sans cesse celle "qui paye les pots cassés" par les tout-puissants de ce monde, prenne enfin son courage à deux mains et ose le pas de la remise en question générale. Celle-ci, en premier lieu, passera d'abord par un bon coup de balais des néolibéraux de la trempe de M. Weiss, pour passer vers une vision plus humaniste, intelligente et responsable de l'économie, de la politique et de la société.
Néolibéralisme, le chant du cygne? A entendre la médiocrité de l'argumentation de ses plus fervents défenseurs, je le crois bien...
Sandro
Néolibéralisme, le chant du cygne? A entendre la médiocrité de l'argumentation de ses plus fervents défenseurs, je le crois bien...
Sandro
Quelques compléments sur le financement des partis gouvernementaux de gauche en Suisse :
RépondreSupprimerParti socialiste : voir l'intervention du secrétaire général Thomas Christen
Parti des Verts : voir le communiqué des Verts Suisses, et les comptes 2008 et budget 2009
Comme quoi, la mauvaise foi de certaines personnalités politiques cache souvent une profonde ignorance du problème. J'espère que les électeurs, certainement plus qualifiés que moi en politique, se rappelleront de cela, et n'oublieront pas de quel "courant de pensée" sont parties les crises actuelles! ABE.
Sandro